Des recherches qui font du bien! Découvrez comment nos chercheurs contribuent à la promotion de la santé mentale.

Mercredi 26 mai 2021

La recherche joue un rôle majeur dans le développement et l’évaluation des pratiques de promotion de la santé mentale. À l’occasion de la Semaine nationale de la santé mentale du 3 au 7 mai 2021, le Centre de recherche et d’intervention sur le suicide, enjeux éthiques et pratiques de fin de vie (CRISE) a mis à l’honneur des projets de ses membres qui contribuent concrètement au mieux-être.

1. Comment évaluer des activités de promotion de la santé mentale? Un projet collaboratif entre le CRISE et Mouvement Santé mentale Québec pour développer les bonnes pratiques

Plusieurs organismes communautaires développent et déploient des programmes de promotion de la santé mentale. Ces programmes visent à renforcer les capacités des individus et des groupes et à améliorer leur santé mentale, en développant les forces, les ressources, les comportements et les connaissances en matière de santé.

Or, les organismes font face à de grands défis lorsque vient le temps de comprendre et mesurer les effets de ces programmes. Ce projet collaboratif a permis de produire un guide d’évaluation décrivant les enjeux des programmes de promotion et de leur évaluation, ainsi qu’un processus clair, en étapes, pour construire et appliquer un devis d’évaluation. Les activités phares menées par le Mouvement Santé mentale Québec en mai 2020, dans le cadre de la Semaine nationale de la santé mentale, ont été utilisées comme projet pilote pour tester et améliorer le guide d’évaluation.

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Photo: Régis Leblanc, endeuillé

2. J’accompagne COVID-19: comprendre et soutenir les personnes endeuillées en contexte de pandémie

Depuis mars 2020, plus de 10 700 Québécois et Québécoises ont perdu la vie en raison de la COVID-19, laissant leurs proches dans le deuil. Les mesures de santé publique visant à freiner la propagation du virus ont aussi engendré des circonstances de deuil bouleversantes pour plusieurs milliers de familles, quelle que soit la cause de décès.

Le projet J’accompagne COVID-19 est un projet de recherche participatif et créatif qui vise à mieux comprendre l’expérience du deuil en contexte de pandémie et à soutenir les endeuillés en contexte de pandémie au moyen de la mise en place d’une communauté virtuelle de soutien.

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3. Facteurs de résilience des jeunes inuits à risque suicidaire au Nunavut

La fréquence élevée des actes suicidaires dans les communautés inuites du nord du Canada est une réalité préoccupante, nécessitant une réponse urgente et efficace. Or, toutes ces communautés n’ont pas la même réalité en la matière. Par ailleurs, si les facteurs de risque du suicide dans ces régions ont fait l’objet de nombreuses recherches, peu se sont intéressés aux facteurs de protection et à la résilience dont font preuve les communautés.

Ce projet mené par l’étudiante au doctorat Léa Plourde-Léveillé, sous la direction de Brian Mishara, vise à identifier les facteurs qui favorisent la résilience des jeunes Inuit dans les communautés d’Arviat et de Pangnirtung, deux communautés ayant des réalités très différentes en matière de suicide.

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4. Souffrance des hommes âgés atteints d’un cancer incurable: comprendre pour mieux intervenir

En 2016, le Canada a adopté une loi qui encadre les pratiques de fin de vie et permet l’aide médicale à mourir dans certaines circonstances. Un des objectifs de cette loi est de prévenir et d’apaiser les souffrances physiques, mais aussi psychologiques des personnes en fin de vie.

Cette recherche vise à mieux les souffrances psychologiques vécues par les hommes âgés atteints d’un cancer incurable. Des entretiens sont réalisés auprès d’hommes âgés de 65 ans et plus atteints d’un cancer incurable et connaissant leur diagnostic.

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main qui verse de l'eau sur un semis

5. Santé mentale positive au temps du coronavirus

Dans le contexte actuel de pandémie de COVID-19, plusieurs recherches se penchent sur les conséquences de la pandémie sur la détresse et les troubles mentaux. Elles tendent à concevoir la santé mentale comme l’absence de maladie mentale et, en ce sens, elles soulignent que la pandémie, en augmentant la détresse, a des impacts négatifs sur la santé mentale des Québécois et Québécoises. Or, la santé mentale n’est pas simplement l’absence de maladie mentale.

Ce projet adopte une vision holistique de la santé mentale pour dresser un portrait de la santé mentale des Québécoises et Québécois adultes durant la pandémie et pour élaborer des stratégies favorisant la santé mentale de la population.

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6. Soutenir la santé mentale et le bien-être des proches aidants grâce à un programme d’intervention axé sur la réalisation des buts personnels

Environ le quart des adultes québécois seraient proches aidants. Les difficultés associées à ce rôle entraînent souvent des impacts négatifs sur la santé physique et psychique et sur le bien-être personnel des aidants. Les aidants peuvent néanmoins donner un sens positif à cette expérience grâce aux sentiments d’utilité et d’épanouissement associés au désir et au plaisir de s’occuper de la personne aimée.

Cette étude a pour objectif l’adaptation, l’implantation et l’évaluation d’un atelier de 10 semaines visant la réalisation de buts personnels chez des proches aidantes. Plus précisément, il s’agit de vérifier si la réalisation d’un projet personnel qui leur tient à cœur a un effet positif sur leur bien-être et leur qualité de vie.

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7. Favoriser la résilience de tous les enfants: adapter un programme de promotion de la santé mentale pour soutenir des enfants ayant des handicaps physiques et cognitifs et leur famille

De portée universelle, les programmes de promotion de la santé mentale Les amis de Zippy et Passeport: S’équiper pour la vie s’adressent à tous les enfants sans exclusion. En s’appuyant sur leurs forces, ces programmes leur apprennent à identifier et à évaluer eux-mêmes des stratégies d’adaptation pour faire face aux défis de l’amitié, à l’intimidation, aux changements et aux deuils.

En 2018, deux professionnelles du Holland Bloorview Kids Rehabilitation Hospital de Toronto ont contacté le CRISE pour étudier la possibilité d’adapter le programme Les amis Zippy pour les enfants aux prises avec des handicaps physiques ou cognitifs. Le défi consistait à modifier la structure et adapter le contenu de manière à mieux répondre aux besoins de ces enfants et de leurs familles, tout en respectant l’approche pédagogique et les principes directeurs du programme.

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