Compléter les connaissances terrain par une expertise en évaluation: un partenariat pour la validation scientifique d’une application en prévention du suicide

Lundi 31 janvier 2022
À l’occasion de la Semaine nationale de prévention du suicide 2022, le CRISE a demandé à des acteurs de la prévention du suicide de milieux variés de présenter, dans leurs propres mots, l’apport de la recherche et des collaborations recherche-pratique pour eux-mêmes et dans leur milieu. Ce témoignage de Mélanie Tremblay, directrice du Centre de prévention du suicide d’Amos et porte-parole du projet RÉSO, présente un partenariat bénéfique dans le cadre de la validation scientifique de l’application RÉSO.

Le projet de partenariat dans le cadre de la validation scientifique de RÉSO a vu le jour suite à une longue réflexion de la part des organismes propriétaires de l’application. Dès le début des travaux de création, nous avons souhaité en venir à ce type d’évaluation. Les organisme propriétaires de RÉSO souhaitaient avant tout mesurer la portée et les effets de RÉSO sur les utilisateurs. 

Bénéficier d’une vaste expertise en évaluation de programme 

L'accès à une expertise et une richesse de connaissances aussi variées fait de ce partenariat une alliance très efficace.

Nous devions nous allier à des chercheurs afin de compléter notre expertise. Nous avons la connaissance de l’application et l’accès aux données quantifiable mais aucune expérience en évaluation et recherche. L’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) a d’abord été approchée afin d’en faire un projet Témiscabitibien. L’engagement de Mme Ariane Julien de l’UQAT et le soutien et l’expertise de Mme Cécile Bardon du CRISE ont donné le coup d’envoi au projet.  

Le partenariat se déroule à merveille. Les rencontres entre la coordonnatrice et les chercheures ont été simples et optimales malgré la distance. L’accès à une expertise et une richesse de connaissances aussi variées fait de ce partenariat une alliance très efficace. Pour notre équipe, bénéficier de ce soutien pour les demandes de subvention, la réflexion pour la méthodologie et surtout la vulgarisation des enjeux scientifiques et éthique n’a pas de prix.  

Développer la capacité d’évaluer de l’équipe afin d’ajuster les interventions 

Les organismes en prévention du suicide de l’Abitibi-Témiscamingue vont à coup sûr bénéficier de cette expérience afin de peaufiner leur façon d’évaluer les atelier et outils qu’ils rendront disponibles dans l’avenir. De plus, les données recueillies dans le cadre de ce projet nous donneront l’information nécessaire pour mieux rejoindre les publics cibles de l’application, ainsi que pour apporter les modifications nécessaires à cette dernière, s’il y a lieu, pour en assurer une utilisation et des résultats optimaux chez les utilisateurs. 

Les organismes en prévention du suicide de l'Abitibi-Témiscamingue vont à coup sûr bénéficier de cette expérience.

– Mélanie Tremblay, directrice, Centre de prévention du suicide d’Amos et porte-parole du projet RÉSO. 

À propos de RÉSO 

RÉSO (www.reso.cool) est une application conçue par des organismes de prévention du suicide de l’Abitibi-Témiscamingue. Elle peut être utilisée comme un outil de promotion de saines habitudes en santé psychologique ou comme un outil d’intervention auprès d’une clientèle ayant des problèmes de santé mentale ou en crise suicidaire.  

RESO est déployée dans différents milieux d’intervention et communautaires à travers la province. D’abord implantée dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue à partir de février 2019, son déploiement a été élargi à presque toute la province depuis février 2020. Deux versions de l’application (adulte et jeunesse) sont disponibles pour téléchargement gratuit, en anglais et en français. 

Huit organismes sont à l’origine de l’application: les centres de prévention du suicide d’Abitibi-Ouest, Amos, Malartic, Rouyn-Noranda, Senneterre, Témiscamingue et Vallée-de-l’Or, ainsi que l’organisme Besoin d’Aide 24/7.