Doit-on toujours prévenir les décès prématurés? La prévention du suicide lorsque l’aide médicale à mourir est disponible
Conférencier: Brian Mishara, PhD, directeur du CRISE, professeur, département de psychologie, UQAM
Date et heure: 17 décembre 2019, de midi à 13:30 (H.N.E.)
Objectif : Clarifier les enjeux éthiques, cliniques et pratiques entourant la prévention du suicide auprès de personnes qui sont éligibles à l’aide médicale à mourir (AMA).
Au sein des services de prévention du suicide, on tente de faire tout ce qui est possible pour prévenir les suicides, sans égards aux caractéristiques individuelles de la personne suicidaire et à ses raisons pour vouloir mourir. Ces services considèrent qu’agir de toute autre manière constituerait de la discrimination. De plus, chercher à déterminer si une personne mérite d’être sauvée ou non mènerait à un bourbier éthique auquel ces services ne souhaitent pas s’attaquer. Or, dans les endroits où l’AMA (le suicide assisté et l’euthanasie) a été légalisée, tel que le Canada, doit-on continuer à tenter de prévenir tous les suicides? Ou existe-t-il des circonstances qui font en sorte que nous devrions nous abstenir de prévenir une mort par suicide, ou même encourager des personnes à mettre fin à leur vie par AMA?
Ce webinaire explore s’il existe des justifications valables qui permettraient d’agir différemment avec des personnes qui demandent ou considèrent l’aide médicale à mourir, par rapport aux personnes suicidaires. Nous nous attarderons à la question de savoir si, parfois, le suicide peut être rationnel et sans ambivalence. Nous verrons aussi comment on peut trouver un équilibre entre d’une part le respect de l’autonomie individuelle, et d’autre part l’obligation de protéger les populations vulnérables.
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