Comprendre pour mieux prévenir le suicide: 10 projets phares des membres du CRISE
Depuis plus de 20 ans, le Centre de recherche et d’intervention sur le suicide, enjeux éthiques et pratiques de fin de vie (CRISE) est un acteur engagé dans la prévention du suicide au Québec, au Canada et dans le monde. À travers les projets novateurs de ses membres, le CRISE fait avancer la recherche et les connaissances afin de soutenir le développement de politiques et de pratiques efficaces.
Les 10 projets phares qui suivent figurent parmi ces projets qui font avancer la cause de la prévention du suicide. Ils avaient également été mis à l’honneur à l’occasion de la 30e Semaine nationale de prévention du suicide, du 2 au 8 février 2020.
Enraciner l’espoir à travers le Canada
Les programmes de prévention du suicide basés sur les meilleures connaissances sont souvent difficiles à implanter. Les défis à relever sont multiples et le soutien à un niveau national s’avère l’ingrédient clé de la réussite. Ainsi, la Commission de la santé mentale du Canada (CMSC) a développé Enraciner l’espoir, un projet se déployant sur neuf sites pour réduire les répercussions du suicide dans les communautés partout au Canada.
PROJET
Par son expertise en évaluation de programmes, le CRISE supervise les activités de recherche des communautés participantes et se charge au niveau national de la coordination de l’évaluation de l’ensemble des sites. Le projet «Évaluation de l’implantation de Enraciner l’espoir – un projet communautaire de prévention du suicide» a pour but de renforcer l’expertise des communautés à mettre en œuvre des interventions de prévention du suicide adaptées à leur contexte local. Il permettra de développer davantage de données probantes, y compris des pratiques exemplaires, des orientations et des outils de prévention du suicide pour mettre en œuvre à l’échelle du pays un modèle canadien de prévention du suicide.
IMPACTS
- Consolider les relations de collaboration entre le CRISE et les équipes de recherche en santé publique provenant de 5 autres provinces et du Nunavut
- Développer une compréhension approfondie des enjeux rencontrés en prévention du suicide dans divers milieux au pays (métropoles, communautés rurales du Nord, etc.)
- Soutenir les équipes locales en vue de relever des défis propres à la réalité du terrain: Par une approche des Sciences de l’implantation, le CRISE met les outils de recherche scientifique au service des équipes locales, afin d’assurer que les activités prévues se concrétisent, en tenant compte des besoins spécifiques, mais surtout en renforçant les ressources en place pour assurer la pérennité des efforts en prévention du suicide.
ÉQUIPE DE RECHERCHE
- Brian MISHARA, Ph. D., chercheur principal du projet, professeur titulaire au Département de psychologie, directeur du CRISE, UQAM
- Anh Tu TRAN, Agente de soutien à la recherche, coordonnatrice du projet, UQAM
COLLABORATEURS
- Commission de la santé mentale du Canada
- ALBERTA:
- Équipe de recherche locale: City of Edmonton, R.A Malatest & Associates Ltd
- Communauté: Ville d’Edmonton
- SASKATCHEWAN
- Équipe de recherche locale: Saskatchewan Health Authority
- Communautés: La Ronge, Meadow Lake, Buffalo Narrows
- ONTARIO
- Équipe de recherche locale: Waterloo Region Suicide Prevention Council
- Communautés: Waterloo, Wellington
- NUNAVUT
- Équipe de recherche locale: Department of Health
- Communauté: Iqaluit
- TERRE-NEUVE-ET-LABRADOR
- Équipe de recherche locale: Eastern Health
- Communauté: La péninsule de Burin
- NOUVEAU-BRUNSWICK
- Équipe de recherche locale: Université de Moncton, Réseau de santé Vitalité Health Network
- Communautés: Madawaska, Victoria
FINANCEMENT
Commission de la santé mentale du Canada, Gouvernements de l’Alberta, de la Saskatchewan, de l’Ontario, du Nunavut, de Terre-Neuve-et-Labrador, du Nouveau-Brunswick.
Stratégies virtuelles de prévention chez les jeunes suicidaires
Des études récentes montrent que plus les adolescents ont un risque suicidaire élevé, moins ils cherchent de l’aide en personne et plus ils se tournent vers le Web. Quelles stratégies les jeunes suicidaires adoptent-ils pour chercher de l’aide en ligne et avec quels résultats pour leur santé?
PROJET
Par une analyse d’entrevues auprès d’adolescents, cette thèse de doctorat a montré que les jeunes suicidaires cherchent principalement de l’aide sur les sites web d’information et de ressources, les vidéos en ligne et les outils d’autoformation. L’usage fréquent et efficace de ces ressources leur sert à se distraire, s’informer, se dévoiler et aider les autres. Ces stratégies peuvent entraîner des effets positifs comme une croissance émotive, l’obtention d’aide ou un soulagement temporaire, mais aussi parfois une hausse des idées suicidaires ou même un passage à l’acte.
IMPACTS
- Webinaire du CRISE ayant été vu par 133 participants issus des milieux de la santé, de la prévention du suicide et universitaires
- La thèse a donné lieu à 7 présentations des résultats, 4 à titre de conférencière invitée
- Sensibilisation des milieux de la santé et de la prévention du suicide aux enjeux d’utilisation des TIC par les jeunes suicidaires
- Un article synthèse publié dans Santé mentale au Québec
CHERCHEUSE
Jessica RASSY, Ph. D., professeure à l’École des sciences infirmières, Université de Sherbrooke
DIRECTEURS DE THÈSE
Cécile MICHAUD, Ph. D., professeure à l’École des sciences infirmières, Université de Sherbrooke
Luc MATHIEU, DBA, professeur à l’École des sciences infirmières, Université de Sherbrooke
Jean-Pierre BONIN, Ph. D., professeur à la Faculté des sciences infirmières, Université de Montréal
Aide médicale à mourir: former pour mieux prévenir le suicide
Les intervenants œuvrant auprès de personnes présentant un risque suicidaire peuvent ressentir une tension entre leur volonté de prévenir le suicide et les visées de l’aide médicale à mourir (AMM), particulièrement dans les cas de maladies chroniques, ou avec des aînés qui refusent la perte d’autonomie ou qui ont l’impression d’être un fardeau pour la société ou leur famille.
PROJET
Une formation a été élaborée afin que les intervenants des lignes d’écoute de prévention du suicide améliorent leurs connaissances sur l’AMM (critères d’admissibilité, différences entre les diverses pratiques de fin de vie), discutent et partagent leur vécu ou leurs questionnements sur des cas où l’AMM est mentionnée par une personne suicidaire. L’évaluation des effets de la formation est en cours.
IMPACTS
• Développement de la formation Aide médicale à mourir : Clarifier la pratique pour les intervenants qui travaillent sur les lignes d’écoute de prévention du suicide
• Formation des intervenants du centre d’écoute SOS Onde Amitié de Thetford Mines (février 2018) et du Centre d’écoute et de prévention du suicide de Drummondville (mars 2020)
• À terme, le projet vise à améliorer les connaissances des intervenants en
prévention du suicide concernant l’AMM; clarifier les attitudes et valeurs
des milieux de la prévention du suicide en lien avec l’AMM; et outiller les
intervenants pour interagir avec des personnes suicidaires demandant l’AMM
• L’évaluation permettra de s’assurer d’offrir aux intervenants une formation pertinente et efficace sur l’AMM
ÉQUIPE DE RECHERCHE
Sylvie LAPIERRE, professeure au Département de psychologie, UQTR
Kim ST-AMANT, Maude HOULE, Gabrièle DUBUC, étudiantes en gérontologie, UQTR
FINANCEMENT : CRISE
COLLABORATEURS
SOS Onde Amitié Thetford Mines
Centre d’écoute et de prévention du suicide (CEPS) Drummondville
Mieux protéger ceux qui nous protègent
Le personnel de la sécurité publique (PSP: policiers, pompiers, paramédics, répartiteurs et personnels des milieux correctionnels) est plus à risque d’être confronté à des événements potentiellement traumatiques dans le cadre de ses fonctions. Ces événements peuvent entraîner des blessures de stress posttraumatique qui augmentent le risque de suicide.
PROJET
Ce programme de recherche vise à développer, déployer et évaluer un programme de prévention du suicide chez les PSP en partenariat étroit avec les milieux de travail. En développant des pratiques de gestion des évènements potentiellement traumatisants, de formation des employés et de soutien en milieu de travail, on vise à diminuer les risques de blessures de stress posttraumatique et de comportements suicidaires.
IMPACTS
- Comité national de prévention du suicide chez les policiers: Collaboration avec le Ministère de la Sécurité publique et l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail, secteur Affaires municipales pour la prévention du suicide chez les policier(-ère)s
- Collaboration provinciale et nationale pour conscientiser les milieux de pratique aux facteurs de risque et de protection du suicide chez le PSP
- Meilleure connaissance des blessures de stress posttraumatique et des interventions disponibles actuellement pour le PSP : une étude de portée et une revue rapide des écrits en cours
ÉQUIPE DE RECHERCHE
- Christine GENEST, inf., Ph. D., professeure adjointe à la Faculté des sciences infirmières, UdeM, chercheuse au CRISE
- Cécile BARDON, Ph. D. professeure au Département de psychologie, directrice associée du CRISE, UQAM
- Réal LABELLE, Ph. D., professeur au Département de psychologie, UQAM et professeur associé de psychiatrie, UdeM
- Françoise ROY, consultante en prévention du suicide et développement de compétences, membre du CRISE
- Pascale BRILLON, Ph. D., professeure au Département de psychologie, UQAM
- Annie GENDRON, Ph. D., chercheuse, ENPQ
- Andrée-Ann DESCHÊNES, Ph. D., professeure au Département Secteur disciplinaire des sciences de la gestion, UQAR
- Julie MAHEUX, Ph. D., professeure au Département de psychologie, UQTR
- Steve GEOFFRION, Ph. D., chercheur, CR-IUSMM
- Stéphane GUAY, Ph. D., directeur scientifique, CR-IUSMM
COLLABORATEURS
- Service de police de la Ville de Montréal (SPVM)
- École nationale de police du Québec (ENPQ)
- Ministère de la Sécurité publique du Québec
- Association des pompiers de Montréal (ADPM)
- Canadian Association of Fire Chiefs
- International Association of Fire Fighters
- Fédération de la Santé et des Services sociaux – CSN
- Dessercom
- Union of Canadian Correctional Officers
- Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail, secteur Affaires municipales
FINANCEMENT: CRISE, Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC)
Suicide des agriculteurs: de la prévention à la postvention
Les agriculteurs sont un groupe à haut risque de suicide. Ce risque est mal compris et exacerbé par les conditions de travail dans le milieu agricole et par le fait que souvent, les agriculteurs en détresse ne vont pas chercher l’aide dont ils auraient besoin.
PROJET
Le projet a permis, dans un premier temps, de mieux comprendre les facteurs qui augmentent le risque suicidaire des agriculteurs (pressions financières, difficultés familiales, enjeux de transmission du patrimoine, isolement social, etc.). Dans un deuxième temps, plusieurs outils et ressources en milieu agricole ont été développés et mis en place pour sensibiliser et intervenir auprès des agriculteurs.
IMPACTS
• Sensibiliser et former des organismes de la prévention du suicide en milieu rural aux enjeux et besoins des agriculteurs
• Sensibiliser des milieux agricoles aux besoins en santé mentale et au risque suicidaire chez les agriculteurs et normaliser la demande d’aide
• Implanter des réseaux de sentinelles en milieux agricoles au Québec et en Suisse
• Co-création de l’oeuvre théâtrale «Avant de partir, je voulais te dire…»
abordant le thème du suicide en milieu agricole (auteur et metteur en scène: Justin Laramée, d’après les recherches de Ginette Lafleur)
• Former des formateurs et intervenants en prévention du suicide et en psychologie
• Établir une stratégie de recueil systématique de données sur le suicide en milieu agricole avec les partenaires du réseau
ÉQUIPE DE RECHERCHE
- Ginette LAFLEUR, candidate au doctorat en psychologie, UQAM, membre étudiante du CRISE
- Michel TOUSIGNANT, Ph. D., professeur associé au Département de psychologie, UQAM
- Yvan DROZ, Ph. D., professeur à l’Institut de hautes études internationales et du développement (Genève).
COLLABORATEURS
- Comité d’experts et de chercheurs consultés pour le Programme de formation Agir en sentinelle pour la prévention du suicide DÉCLINAISON AGRICOLE
- La Terre de chez nous, journal agricole
- Au coeur des familles agricoles
- Union des producteurs agricoles
- Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire
- Ordre des psychologues du Québec
- Centres de prévention du suicide: CEPS Drummondville, CPS Arthabaska–Érable, CPS Accalmie
- Canton de Vaud, Suisse
FINANCEMENT: CRISE, Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC)
Darknet et suicide
La recherche en suicidologie s’est presque exclusivement intéressée aux sites accessibles sur la partie publique de l’Internet, le « Surface Web ». Elle n’a presque jamais étudié la partie « cachée », les Darknets. Or, les Darknets font l’objet d’inquiétudes croissantes en prévention du suicide, parce qu’ils rendent facilement accessible du contenu écarté de l’Internet de surface, comme des forums pro-suicide.
PROJET
Cette série de projets a, dans un premier temps, permis de documenter la nature et l’accessibilité des contenus relatifs au suicide sur un Darknet (TOR). Ensuite, grâce à une analyse du contenu d’un forum pro-suicide accessible sur l’Internet de surface et sur TOR, le projet a identifié les raisons exprimées par les participants présumés suicidaires pour, d’une part, utiliser le Darknet et, d’autre part, expliquer pourquoi ils veulent se suicider.
IMPACTS
- Développer les connaissances dans un champ de recherche en émergence
- Élargir la portée des stratégies de prévention du suicide à l’ère numérique en proposant des recommandations d’actions préventives spécifiques aux Darknets et à leurs utilisateurs
- Former la relève scientifique
- Contributions scientifiques: un article dans une revue avec comités de pairs, 5 présentations dans des congrès par les étudiants chercheurs
- Sensibiliser les milieux de la psychologie et de la prévention du suicide aux enjeux particuliers aux Darknets
- Sensibiliser le grand public à ces enjeux grâce à la couverture médiatique de RCI international, Ici Première et Actualités UQAM
Déficience intellectuelle et trouble du spectre de l’autisme: comprendre pour mieux prévenir le suicide
Les comportements suicidaires sont encore très mal connus, compris et gérés chez les personnes ayant une déficience intellectuelle (DI) ou un trouble du spectre de l’autisme (TSA), même s’ils sont au moins aussi fréquents que dans la population générale. Dans les milieux d’intervention, on exprime le besoin d’avoir des outils de prévention du suicide adaptés à leur clientèle et fondés sur les meilleures pratiques.
PROJET
Ce programme de recherche vise à mieux comprendre et estimer le risque suicidaire des personnes ayant une DI ou un TSA et intervenir de manière efficace. Grâce à une collaboration étroite avec les milieux de la réadaptation en DI et TSA, le projet a permis de développer, diffuser et évaluer un processus de soutien à la décision clinique quant au risque suicidaire des usagers, le processus AUDIS. Ce processus comprend un modèle théorique du risque suicidaire et des outils d’estimation et d’intervention adaptés.
IMPACTS
- Sensibiliser et susciter la participation à la recherche en prévention du suicide d’équipes cliniques provenant de 12 directions DI-TSA de centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS et CIUSSS)
- Former plus de 60 intervenants en clientèle DI-TSA à la prévention du suicide
- Sensibiliser les intervenants en prévention du suicide aux spécificités des personnes ayant une DI ou un TSA
- Développer une stratégie d’appropriation des connaissances sur la prévention du suicide chez les personnes ayant une DI ou un TSA
- Collaborer avec le Service québécois d’expertise en troubles graves du comportement (SQETGC) pour développer et diffuser un programme de formation et de soutien à l’appropriation du Processus AUDIS dans les milieux de la réadaptation en DI-TSA (2020)
- Mettre en ligne un site web de transfert des connaissances: ditsasuicide.ca
ÉQUIPE DE RECHERCHE
- Cécile BARDON, Ph. D., professeure au Département de psychologie, directrice associée du CRISE, UQAM
- Diane MORIN, Ph. D., professeure au Département de psychologie, UQAM
- Avec la contribution et la formation de 9 étudiants et deux agentes de recherche
COLLABORATEURS
- Partenariat avec 12 directions DI-TSA de centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS et CIUSSS) au Québec
- Institut universitaire en déficience intellectuelle et en trouble du spectre de l’autisme
- Service québécois d’expertise en troubles graves du comportement (SQETGC)
FINANCEMENT
- Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC)
- CRISE
- Consortium national de recherche sur l’intégration sociale (CNRIS)
- Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (CRSH)
Réduire l’impact des suicides sur les travailleurs de l’industrie ferroviaire
Les ingénieurs et conducteurs de locomotive sont fréquemment confrontés à des accidents ou des suicides dans le cadre de leur travail et sont susceptibles de développer des blessures de stress post-traumatique associées à ces évènements. Les employeurs peuvent éprouver des difficultés à bien comprendre et gérer ces incidents et apporter un soutien adéquat à leurs employés.
PROJET
Ce programme de recherche a, dans un premier temps, permis de comprendre que les pratiques de gestion des incidents jouent un rôle central dans l’ampleur des blessures de stress post-traumatique et la récupération des ingénieurs et conducteurs de locomotive. Il a ensuite permis de développer et d’évaluer un protocole de gestion d’incident en entreprise et à prévenir certains des effets négatifs de ces incidents critiques. Enfin, un programme de formation a été déployé afin de soutenir la diffusion de ce protocole au sein de l’industrie ferroviaire.
IMPACTS
- Protocole de gestion d’incidents critiques ferroviaires visant à en réduire les impacts négatifs sur les ingénieurs et conducteurs de train
- Programme de formation pour les ingénieurs de locomotive de Via Rail
- Diffusion d’un guide de pratique de gestion des incidents critiques dans le réseau ferroviaire canadien
- Sensibilisation des acteurs de l’industrie aux enjeux psychologiques de la gestion d’incidents critiques
- Réduction de 90 % du nombre de journées d’absence dues à des incidents critiques traumatiques chez Via Rail en 2019
- Application des résultats acquis avec l’industrie ferroviaire dans le contexte de l’industrie du camionnage
ÉQUIPE DE RECHERCHE
- Cécile BARDON, Ph. D., professeure au Département de psychologie, directrice associée du CRISE, UQAM
- Brian MISHARA, Ph. D., professeur titulaire au Département de psychologie, directeur du CRISE, UQAM
- Angelo SOARES, Ph. D., professeur titulaire au Département d’Organisation et ressources humaines de l’ÉSG-UQAM
COLLABORATEURS
- Via Rail
- TCRC (Teamsters of Canada, Railway Conference)
- IRSST – Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et sécurité au travail
- Les partenaires du réseau ferroviaire canadien
FINANCEMENT: Transports Canada, IRSST, Via Rail, TCRC
Soutenir la résilience des jeunes autochtones
Dans un contexte historique de colonisation et d’oppression, les jeunes Autochtones ont de la difficulté à développer leur identité et leurs rôles au sein de leur communauté. Avec des taux de suicide entre 4 et 11 fois plus élevés que ceux de jeunes non autochtones du même âge, ils représentent l’un des groupes les plus vulnérables au pays. Or, les jeunes Autochtones peuvent aussi faire preuve d’une grande résilience. Qu’en est-il des facteurs qui les protègent contre le suicide?
PROJET
Cette recherche participative avait pour objectif de documenter, à l’aide de la méthode Photovoice, la conception du «bien-être» selon la perspective de jeunes Autochtones de 13 à 17 ans. Trois ateliers ont été animés avec des jeunes Atikamekw placés en ressource intermédiaire pour les initier à la méthode Photovoice. Les participants étaient encouragés à prendre des photos pour exprimer leurs perceptions et leur compréhension de ce qu’est le bien-être, ainsi que leurs idées de solutions pour l’améliorer.
IMPACTS
- Pour les jeunes participants:
- Réfléchir en groupe sur des possibilités d’un futur sain
- Préciser des objectifs personnels et imaginer leur futur
- Partager leurs connaissances
- Avoir une voix et exprimer leurs visions aux adultes de leur entourage
- Pour les intervenants:
- Changer la conversation avec les jeunes, en focalisant sur ce que ces derniers perçoivent de positif dans leur entourage
- Accompagner les jeunes et apprendre en même temps qu’eux
- Pour les chercheurs:
- Préciser la conception du bien-être selon les jeunes
- Informer des milieux de pratique sur le potentiel de Photovoice comme outil d’intervention
- Contribuer au développement des connaissances sur les facteurs de risque et de protection de la santé et du bien-être des jeunes Autochtones
ÉQUIPE DE RECHERCHE
- Georgia VRAKAS, Ph. D., professeure au Département de psychologie, UQTR
- Arlene LALIBERTÉ, Ph. D., psychologue en milieux autochtones
PARTENAIRES
- Conseil de la Nation Atikamekw
- Système d’intervention d’autorité Atikamekw (SIAA)
- Centre Mamo (ressource intermédiaire du SIAA)
FINANCEMENT: Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (CSRH)
Le plan de sécurité pour crise suicidaire: un outil qui sauve des vies
Le Plan de sécurité pour crise suicidaire est une avenue prometteuse de prévention du suicide. Fruit d’une collaboration entre un intervenant et une personne suicidaire, le PSCS est un protocole que la personne s’engage à suivre pour mieux gérer sa crise.
PROJET
Ce programme de recherche se fonde sur les interventions brèves d’approche cognitivo-comportementale et sur l’innovation technologique en prévention du suicide. Un premier volet a permis de développer une version 3.0 d’une application mobile portant sur le PSCS, la SecurApp. Le deuxième volet examine la faisabilité d’implanter la pratique du PSCS dans les centres de crise, en tenant compte des besoins et contraintes spécifiques à chaque milieu. À terme, le projet vise à mettre au point une démarche générale d’application du PSCS pour l’ensemble des centres de prévention du suicide au Québec.
IMPACTS
- Former les intervenants et milieux de pratique sur le PSCS : diffusion d’un webinaire auprès de 200 participants issus des milieux de la santé, de la prévention du suicide, universitaires et plus encore. Ce webinaire a aussi servi à finaliser une formation sur le PSCS
- Comparer l’utilisation du PSCS papier et numérique en situation réelle
- Mieux comprendre la crise suicidaire et ses manifestations
- Cerner les avantages et les inconvénients de l’implantation du PSCS
- en centre de crise
- Explorer l’usage français et anglais des versions iOS et Android du PSCS par des personnes suicidaires
- Généraliser cette intervention aux centres de crise du Québec
ÉQUIPE DE RECHERCHE
- Réal LABELLE, Ph. D., psychologue et professeur titulaire au Département de psychologie, UQAM
- Jean-Marc GUILÉ, MD, psychiatre et professeur titulaire au Département de psychiatrie, Université de Picardie
- Olivier BOURDON, B. Sc., étudiant au doctorat en psychologie, UQAM
COLLABORATEURS
- Sidekick Interactive, agence de développement d’applications mobiles
- Centre Axel, Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal, CR-IUSMM
- Antoine Bibeau-De Serres, Ph. D., psychologue, Clinique des troubles de l’humeur, IUSMM
- François-Olivier Leblanc, M. Sc., spécialiste en génie logiciel et en graphisme
FINANCEMENT
- Laboratoire d’étude sur les troubles de l’humeur
- Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal (CR-IUSMM)
- Bell Cause pour la cause