Projets
Description du projet
Ce projet vise à nous engager dans une discussion Nord-Sud sur les enjeux associés aux stratégies nationales de prévention du suicide avec des partenaires potentiels issus de différentes cultures et approches. Cette conversation pourra servir de fondement à l’identification de questions de recherche dont le traitement international pourrait contribuer au développement de collaborations et au soutien de la reconnaissance du CRISE comme centre de recherche en prévention du suicide en Amérique du Nord par l’OMS.
Les stratégies nationales et politiques publiques de prévention du suicide sont recommandées par l’OMS et appliquées par de nombreux pays à travers le monde. Cependant, leur efficacité pour prévenir les comportements suicidaires est loin d’être démontrée et plusieurs discussions ont lieu autour de leurs composantes.
Le projet vise à produire et diffuser largement un webinaire/documentaire d’environ 1h et un document de synthèse écrite afin d’alimenter la réflexion sur le rôle des stratégies nationales dans les contextes et besoins Nord-Sud. Le webinaire sera monté à partir d’entrevues vidéos enregistrées avec des acteurs clés provenant de différents pays (Mexique, Brésil, Portugal, Nouvelle Zélande, Bhoutan) et du Québec (Association québécoise de prévention du suicide). Il est important pour nous de favoriser l’inclusion de pays non européens et non nord-américains dans le projet afin d’assurer que des voix différentes soient entendues. Le document associé permettra de diffuser les messages clés issus des entrevues dans différentes langues (français, anglais, espagnol, portugais).
Ces outils seront diffusés sur le site du CRISE et promus auprès des participants et de leurs réseaux (éducation, recherche, santé publique, milieux politiques et communautaires) à partir de la fin 2020. Le projet sera complété durant l’hiver 2021.
(2020-2021)
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Chercheur principal: Marc Daigle
Co-chercheur: Gilles Côté
Partenaire: Services correctionnels du Québec
Des taux élevés au niveau des antécédents suicidaires, de la gravité de ces antécédents, du risque et de l’urgence suicidaire, et des troubles mentaux ont été trouvés dans un échantillon de 243 hommes incarcérés dans deux villes différentes. De ce nombre 43 détenus (17,7%) présentaient une urgence suicidaire élevée ou un trouble mental grave. L’analyse des dossiers institutionnels de ces individus en difficulté a révélé que seulement 35% d’entre eux avaient été dépistés formellement mais que 75% avaient au moins été identifiés informellement. Les dossiers étaient peu annotés et ne rendaient peut-être pas justice au travail clinique qui n’est pas toujours consigné. Néanmoins, ce manque d’informations pouvait laisser entrevoir un problème au niveau du suivi des individus. Par delà ces observations, de grandes différences étaient observées entre les détenus des deux villes. Or, les services psychiatriques et de déjudiciarisation offerts dans les communautés respectives pourraient expliquer ces différences au niveau des prisons. Cela tendrait à démontrer que la prise en charge communautaire des délinquants suicidaires ou souffrant de troubles mentaux peut avoir une influence sur la qualité de vie de ces derniers mais aussi, indirectement, sur celle des personnes vivantes.
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(2007-2008)
Chercheur principal: François Chagnon
Ce projet de consensus vise à répondre aux besoins exprimés par les milieux de prévention du suicide au Québec et a pour but de pallier au manque de données issues de la recherche pouvant guider le développement de programmes de prévention adaptés aux besoins des clientèles masculines à risque de suicide. Le guide issu du forum organisé afin de répondre à ce besoin, est composé de 4 modules décrivant la méthodologie de développement du guide, une recension des écrits sur le suicide chez les hommes, l’analyse de 4 types de programmes visant à prévenir le suicide chez les hommes et une conclusion générale. Les 4 types de programmes analysés sont : les formations aux intervenants, les programmes de sentinelles, les groupes de soutien thérapeutiques et la prise en charge suite à l’hospitalisation pour tentative de suicide.
Ce document ne représente pas une prise de position des membres du CRISE. Il fait état des résultats du groupe de travail mobilisé dans le cadre du projet et présente, sous la forme d’un guide, les constats et les recommandations issus de ces travaux afin d’améliorer les programmes en ce domaine.
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Chercheur principal: Marc Daigle
L’objectif de ce projet était essentiellement de déterminer comment certains hommes en sont venus à demander de l’aide dans les centres de prévention du suicide (CPS). Les résultats de cette recherche indiquent que les CPS sont de plus en plus aptes à offrir des services aux hommes même si, traditionnellement, ils attiraient surtout une clientèle féminine. En parallèle, il semble qu’on n’identifie pas toujours très bien la problématique suicidaire des hommes qui fréquentent les ressources pour hommes. Dans ce contexte, les pratiques de concertation entre les deux types d’organismes ne pourront que contribuer à la prévention du suicide dans ce groupe à risque.
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(2004-2005)
Chercheur principal: François Chagnon
Partenaire: Association québécoise de prévention du suicide
Ce projet a pour but de contribuer à réduire les comportements suicidaires et leurs impacts négatifs. L’objectif est de favoriser l’application des connaissances scientifiques sur le suicide dans les programmes et les interventions des organismes communautaires qui ont un rôle clé dans la prévention du suicide au Québec. Plus spécifiquement ce projet vise à : (1) développer et à diffuser des outils informationnels conçus sur mesure selon les besoins des organismes communautaires concernés par la prévention du suicide (2) favoriser la compréhension et l’application des connaissances scientifiques sur le suicide par ces organismes; (3) renforcer les liens de collaboration entre chercheurs et organismes communautaires dans le développement et l’application des connaissances scientifiques en prévention du suicide. Le projet est en voie d’être complété, un programme en ligne présentant une synthèse des connaissances scientifiques en réponse à des questions prioritaires pour les milieux de prévention du suicide sera disponible en septembre 2005. Une évaluation sera faite des effets du projet sur l’utilisation des connnaissances.
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Chercheur principal : Mishara Brian L.
Chercheurs secondaires : Bogdan Balan
Partenaire : CPS Trois-Rivières; CPS Le Faubourg; SAM
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Chercheur principal: Marc Daigle
Cette recherche a été menée auprès des femmes incarcérées dans les institutions pour femmes du Québec (deux prisons et un pénitencier). Les comportements suicidaires des femmes incarcérées ont été peu étudiés auparavant. L’étude démontre que la problématique suicidaire des délinquantes ne serait pas uniquement reliée à l’incarcération elle-même mais qu’elle pourrait aussi être imputée à leur vécu antérieur. Elle a aussi relevé que la présence de tentatives de suicide antérieures pouvait être une caractéristique associée au risque suicidaire tel que mesuré avec un instrument validé. Plus de la moitié des femmes incarcérées avait déjà tenté de se suicider, un résultat impressionnant mais quand même comparable à ce qui a déjà été observé dans d’autres recherches. Le risque suicidaire était très élevé, surtout chez les femmes hébergées ou condamnées pour de courtes sentences.
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Chercheur principal: Marc Daigle
Co-chercheur: Sébastien Girard
Cette évaluation s’intéresse au déroulement et aux effets d’un court programme de sensibilisation au suicide chez un groupe d’hommes incarcérés dans un pénitencier québécois. L’analyse globale des résultats aux tests ne permet pas d’observer de différences significatives entre les scores des groupes expérimental et contrôle. Chez les sujets ayant participé au programme, nous avons cependant noté une diminution (non significative statistiquement) des scores d’attraction envers la mort et de probabilité suicidaire. Des analyses complémentaires permettent toutefois de constater des effets significatifs pour certains sous-groupes de détenus. Ainsi, les détenus présentant un risque suicidaire élevé, de même que ceux ayant déjà fait une tentative de suicide avant leur incarcération, réagissent différemment au programme. En effet, les détenus ayant un risque suicidaire élevé semblent vivre une baisse d’hostilité (telle que mesurée par le SPS) suite au programme. Il en est de même pour les détenus ayant des antécédents suicidaires qui, en plus, voient diminuer leur probabilité suicidaire (telle que mesurée par le SPS). Quant à l’analyse qualitative du programme, réalisée notamment à partir d’observations sur le terrain, elle permet de constater que le processus d’intervention est dynamique et constructif dans l’ensemble. Par contre, certains points sont à améliorer, entre autres quant à un recentrage sur le thème du suicide.
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Nous avons rencontré les familles de 50 hommes de moins de 55 ans décédés par suicide afin de faire l’histoire de l’enfance et l’histoire de la vie récente. Les résultats montrent que des difficultés majeures vécues pendant l’enfance ont pu rendre ces hommes vulnérables sur le plan psychologique durant la vie adulte. Plus des trois quarts ont été exposés à de l’abus ou à de la négligence. Près de la moitié par exemple ont eu à subir un abandon ou un rejet de la part de l’un des parents. En ce qui concerne les derniers mois avant le décès, il y a une accumulation d’événements majeurs dont les plus fréquents sont la séparation d’un partenaire amoureux et l’impossibilité de rembourser des dettes. Il y a aussi souvent un événement qui établit une coupure ou un éloignement d’avec un enfant ou un parent. La grande majorité des personnes souffraient de deux ou trois troubles psychiatriques au moment du suicide, particulièrement de la dépression et de la dépendance à l’alcool et aux drogues.
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(2010-2015) Chercheur principal: Brian Mishara, PhD Co-chercheurs: Chagnon, Francois; Daigle, Marc S; Gratton, Francine; Greenfield, Brian J; Houle, Janie; Julien, Marie; Labelle, Réal; Lesage, Alain D; Pouliot, Louise; St-Laurent, Danielle; Tousignant, Michel
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Le présent rapport propose un cadre de référence en prévention du suicide pour les hôpitaux psychiatriques du Québec, cadre qui peut être adapté selon les particularités des milieux. Le document cerne d’abord les difficultés inhérentes à la prévention du suicide auprès des patients qui souffrent de troubles mentaux graves. Il présente ensuite les mesures de prévention envisageables en établissement psychiatrique. Une troisième partie propose finalement un cadre de référence précis pour les six hôpitaux québécois qui ont participé au projet. […] On retrouve dans quelques écrits scientifiques et cliniques quelques recommandations pour prévenir les comportements suicidaires dans les hôpitaux psychiatriques. Cependant, ces recommandations sont souvent d’ordre trop général ou bien ne correspondent pas au contexte québécois sous étude. Aucun véritable programme de prévention des comportements suicidaires n’est identifé pour les hôpitaux. Au Québec, certaines règles plus ou moins formelles sont appliquées lorsqu’un patient présente un risque suicidaire mais il n’y a pas de systématisation réelle de la procédure. D’où l’importance de proposer un cadre de référence qui permmette une telle régularisation. Par ailleurs, le dépistage des patients suicidaires est une étape qui devait être mieux élaborée. Ce rapport permet ainsi de préciser l’utilisation de quatre outils importantns de dépistage. Il situe cependant cette utilisation dans le cadre de l’exercice prédominant du jugement clinique des professionnelles que sont les infirmières en psychiatrie. Ce cadre devrait permettre à chaque établissement, en tout respect de ses particularités, d’élaborer son propre programme de prévention des comportements suicidaires. Il devrait préciser les objectifs poursuivis, les moyens mis en oeuvre, de même que les trois niveaux de la démarche: la prévention, l’intervention et la postvention.
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