JOUR 1 : MERCREDI 31 MAI 2023

Lieu de l’événement:
Université du Québec à Montréal (UQAM) – Local SU-1550 (Pavillon Adrien-Pinard)
100 rue Sherbrooke Ouest
Montréal, Québec H2X3P2

8h15-9h00

Accueil

9h00-9h10

Mot d’ouverture

Cécile BARDON, PhD, Directrice associée, CRISE, Professeure, Psychologie, UQAM

9h10-9h50

Défis et apports de la mobilisation en prévention du suicide : l’approche de l’Association québécoise de prévention du suicide pour sensibiliser et informer les communautés

Mélissa BÉRUBÉ, Coordonnatrice à la philanthropie, Association québécoise de prévention du suicide

L’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS) est un organisme à but non lucratif qui a été fondé en 1986 et dont la mission est de mobiliser les acteurs, soutenir les milieux, outiller les intervenants, sensibiliser le public et influencer les décideurs afin de prévenir le suicide. Elle représente environ 130 membres, tous engagés en prévention du suicide : organismes communautaires, organismes publics et privés, syndicats, citoyens, endeuillés, chercheurs, cliniciens et près de 30 centres de prévention du suicide. Ses principales activités s’articulent autour de la création de formations en prévention du suicide, la formation de formateurs en prévention du suicide, la mise en œuvre du Service numérique québécois en prévention du suicide (suicide.ca) et l’organisation d’événements et de campagnes d’information et de sensibilisation à l’échelle de la province.

9h50-10h30

Projet innovant : École créatrice d’espoir

Sandrine VANHOUTTE, Directrice générale, Centre d’écoute et de prévention suicide Drummond

Ce projet fut mis sur pied pendant la pandémie et fut implanté dès septembre 2022. Ainsi, 17 écoles primaires se sont engagées sur une période de 3 ans de porter des actions de promotion de la vie. La 2^ième cohorte sera de 11 écoles primaires et la 3^ème vise toutes les autres écoles. Ce projet permet une sécurisation du milieu des écoles primaires et porte sur des actions touchant les facteurs de protection de la vie.

10h30-10h50

Pause santé

10h50-12h10

Regards croisés sur le suicide chez les Premiers Peuples et l’analyse des rapports d’investigation du Bureau du coroner du Québec dans le cadre des travaux de la Commission Viens (CERP)

Patricia BOUCHARD, Candidate au PhD, Formation continue, École d’études autochtones & Laboratoire de recherche Mikwatisiw, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue

Lors des travaux de la Commission Viens, il a été possible d’analyser un corpus de plus d’un millier de rapports d’investigation du Bureau du coroner du Québec concernant les décès d’individus autochtones dans des circonstances violentes et troubles sur une période de 20 ans. Le portrait qualitatif et quantitatif qui en a été tiré offre une perspective unique sur la question du suicide en contexte autochtone et sur les enjeux sous-jacents à cette réalité.

12h10-13h10

Dîner

13h10-14h30

L’intersectionnalité en contexte de prévention du suicide : pourquoi est-ce important?

Myriam LECOUSY, Candidate au PhD, Psychologie, UQAM, Co-chair du Conseil des jeunes de la Commission de la santé mentale du Canada

Bien que les taux de suicide au Canada aient diminué pour tous les groupes d’âge dans les dernières années, les comportements suicidaires demeurent un enjeu important chez certains groupes marginalisés ou minoritaires, tels que la communauté 2SLGBTQIA+ ou les communautés autochtones.  Les efforts en prévention du suicide pour ces groupes sont présents, mais peu considèrent l’intersection d’identités minoritaires et comment celle-ci façonne de manière différente le risque suicidaire.  Cette présentation vise à fournir une compréhension globale du lien entre les identités intersectionnelles et le suicide en reconnaissant comment les facteurs individuels, sociaux et environnementaux (tels que la discrimination et l’oppression systémique) influencent le risque suicidaire chez ces populations. Comprendre ces facteurs et adopter une perspective intersectionnelle qui tient compte de la manière dont les identités multiples, telles que l’ethnicité, l’orientation sexuelle et le genre, interagissent et influence le risque de suicide est essentiel pour développer des interventions efficaces en prévention du suicide pour les communautés minoritaires. 

14h30-14h50

Pause santé

14h50-16h10

Démarche d’inclusion communautaire : réflexions, pratiques inclusives et moteurs de changement concrets.

Pascal VAILLANCOURT, Direction générale, Interligne & Florence YVON, Direction des services, Interligne

Interligne est un organisme communautaire de service pour les personnes concernées par la diversité sexuelle et la pluralité des genres. Il offre une ligne d’écoute et de renseignement et des services complémentaires. Créée dans un contexte de crise du VIH/SIDA, la ligne d’écoute et de renseignement est présente pour les communautés gaies et lesbiennes depuis les années 80. Du fait de ses membres fondateurs et de son histoire, l’organisme était alors majoritairement connu et sollicité par des personnes s’identifiant comme homme cis blanc. La prise de conscience des enjeux d’accès aux services de l’organisme a, par conséquent, a mené à une réflexion profonde sur la représentation de la diversité des expériences et réalités au sein de notre organisme. Il y a une 10^aine d’années, l’organisme a donc effectué une démarche de changement de nom passant de Gai Écoute à Interligne. Cette présentation se base sur l’expérience de transformation organisationnelle d’Interligne comme vecteur de changements de pratiques au sein même des organisations et des services aux communautés LGBTQ+ (communication inclusive, écoute, et protocole de gestion de crise).

16h10-16h30

Retour sur la journée

JOUR 2 : JEUDI 1 JUIN 2023

Lieu de l’événement:
Université du Québec à Montréal (UQAM) – Local SU-1550 (Pavillon Adrien-Pinard)
100 rue Sherbrooke Ouest
Montréal, Québec H2X3P2

8h15-9h00

Accueil et remise de récepteurs-écouteurs pour interprétation simultanée aux participants qui en ont fait la demande lors de l’inscription

9h00-9h10

Mot d’ouverture

Brian L. MISHARA, PhD, Directeur, CRISE, Professeur, Psychologie, UQAM

9h10-10h20

(Présentation en anglais avec interprétation simultanée)

Zero Suicide : A Transformational Framework

Zéro Suicide : un cadre évolutif

David A. JOBES, PhD, Professor, Associate Director of Clinical Training, Psychology, The Catholic University of America

10h20-10h40

Pause santé

10h40-11h30

Résultats de l’évaluation d’Enraciner l’espoir : un modèle communautaire de prévention du suicide

Brian L. MISHARA, PhD, Directeur, CRISE, Professeur, Psychologie, UQAM

Enraciner l’espoir est un modèle communautaire de prévention du suicide conçu au Canada, par la Commission de la santé mentale du Canada. Enraciner l’espoir s’appuie sur des pratiques et des orientations nationales et internationales en matière d’initiatives communautaires de prévention du suicide. L’objectif de cette recherche de démonstration vise à porter un jugement sur l’efficacité du modèle pour soutenir les efforts de prévention du suicide des communautés canadiennes en prenant en compte leurs contextes locaux. Cette évaluation porte sur les initiatives de prévention du suicide de sept communautés issues de cinq provinces et deux territoires mises en œuvre entre 2018 et 2022. Chacune de celles-ci a développé des activités locales qui s’inscrivent dans l’un ou l’autre de ces cinq piliers : Soutien spécialisé, Formation et réseaux, Campagnes de sensibilisation du public, Sécurité des moyens et Recherche d’évaluation. Nous décrivons le plan d’évaluation de ce projet et nous présentons les résultats des évaluations de l’implantation du modèle Enraciner l’Espoir aux sept sites et des effets à court terme. De plus, les défis reliés aux notions d’équité révélés par l’évaluation sont soulignés. Par ailleurs, une analyse de l’impact de la Covid-19, sur les programmes, sera présentée de même que les recommandations pour l’implantation d’Enraciner l’Espoir dans de nouvelles communautés. 

11h30-12h10

(Présentation en anglais avec interprétation simultanée)

National Strategy for Suicide Prevention in Cabo Verde-Africa: focusing on actions with community approaches, a positive point in public policies

Stratégie nationale de prévention du suicide au Cap-Vert, Afrique : privilégier les actions avec des approches communautaires, un point positif dans les politiques publiques

Dr. Carlos Felipe ALMEIDA D’OLIVEIRA, Pédiatre, Consultant international de l’OMS à Cap-Vert, Président de l’Association brésilienne d’études et de prévention du suicide (ABEPS)

12h10-13h50

Dîner et Opportunité de maillage social et de partage de connaissances sur les enjeux d’équité

Lieu : Hall du Jardin (niveau J)

Lorraine MILLETTE & Anh Tu TRAN, Organisatrices

Sortir des sentiers battus à la rencontre de vos pairs, sur un terrain ludique et interactif, pour s’interroger sur le concept d’équité en prévention du suicide.  Avec votre téléphone intelligent, ordinateur ou tablette, participez à la résolution d’énigmes tout aussi amusantes les unes que les autres. Une fois les cerveaux bien réchauffés, nous échangerons à partir des mises en situation impliquant des questions d’équité. Vous êtes bienvenus d’amener votre dîner à l’espace Jardin où se dérouleront nos interactions. 

13h50-14h40

(Présentation en anglais avec interprétation simultanée)

Recommendations for improving mental health among first-generation Latin American immigrants living in Montreal: an exploratory study

Recommandations pour l’amélioration de la santé mentale chez les immigrants latino-américains de première génération vivant à Montréal : une étude exploratoire

Camila PEREIRA, PhD, Postdoctorante, Programmes d’études et de recherche en toxicomanie, Université de Sherbrooke

Cette présentation offre des recommandations fondées sur des données probantes, pour améliorer la santé mentale chez les immigrants latino-américains résidant à Montréal, basées sur le vécu d’individus au sein de cette population qui ont eu un comportement suicidaire. Cette présentation identifie les domaines clés où des interventions et des politiques peuvent être mises en œuvre pour soutenir cette population vulnérable et ainsi obtenir des résultats bénéfiques sur la santé mentale.

14h40-14h50

Pause santé

14h50-16h10

La prévention du suicide chez les personnes 2S/LGBTQIA+ : États des lieux et pistes d’intervention

Olivier FERLATTE, PhD, Pronoms utilisés : Il/Lui, Professeur adjoint, École de santé publique de Montréal, Centre de recherche en santé publique, CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal

Les personnes issues des communautés 2S/LGBTQIA+ courent plus de risques que les personnes non-2S/LGBTQIA+ de penser au suicide ou de faire une tentative de suicide. En effet, les personnes 2S/LGBTQIA+ sont cinq à dix fois plus susceptibles de faire une tentative de suicide que les personnes hétérosexuelles et cisgenres. Le suicide touche les personnes 2S/LGBTQIA+ de tout âge et n’est pas un problème limité aux jeunes. Le haut taux de suicide chez les communautés 2S/LGBTAIQ+ s’explique par des facteurs de stress particulier, notamment les expériences de discrimination, de préjudice et de violence liés à l’homophobie et la transphobie. Les efforts en prévention du suicide pour cette population demeurent encore très limités. Cette présentation vise à faire un survol de données récentes sur le suicide et la prévention du suicide chez les personnes 2S/LGBTQIA+ au Canada. Les participants seront invités à réfléchir sur les possibles interventions à mettre en place pour prévenir le suicide chez cette population.

Retour sur la journée

16h10-16h30

JOUR 3 : VENDREDI 2 JUIN 2023

Lieu de l’événement:
Université du Québec à Montréal (UQAM) – Local SU-1550 (Pavillon Adrien-Pinard)
100 rue Sherbrooke Ouest
Montréal, Québec H2X3P2

8h15-9h00

Accueil

9h00-9h10

Mot d’ouverture

Luc DARGIS, MSc, Agent de recherche, CRISE

9h10-9h50

L’approche communautaire et collaborative au cœur de l’Observatoire sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieur

Julie LANE, PhD, Codirectrice, Observatoire sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieur, Directrice, Centre RBC d’expertise universitaire en santé mentale, Professeure, Université de Sherbrooke

Plusieurs enjeux liés à la santé mentale de la population étudiante postsecondaire québécoise ont été identifiés dans un nombre croissant d’études et d’enquêtes. Afin de faire face à ces enjeux, la production de nouvelles connaissances scientifiques et la mobilisation des connaissances deviennent incontournables. L’Observatoire sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieur est une nouvelle initiative fédératrice, financée par les Fonds de recherche du Québec, qui mobilise près de 170 personnes. Il vise quatre objectifs  : 1) développer des connaissances scientifiques par des recherches et une enquête sur la santé mentale étudiante et les pratiques prometteuses  en santé mentale; 2) contribuer à la formation et à la mobilisation des personnes étudiantes en lien avec la santé mentale; 3) effectuer une vigie et une veille des pratiques prometteuses en promotion, sensibilisation, prévention et intervention en santé mentale; 4) favoriser la mobilisation des connaissances par la mise en place de plusieurs activités pour accompagner ce vaste changement de culture.  Cette conférence permettra de décrire les objectifs de l’Observatoire, les valeurs, les axes, la gouvernance (qui implique des personnes étudiantes) et surtout comment s’actualise l’approche communautaire et collaborative qui est au cœur de chaque action.  

9h50-10h30

Soutien aux communautés d’enseignement pour la prévention du suicide : adaptation et déploiement des premiers soins en santé mentale dans les milieux scolaires

https://vimeo.com/manage/videos/896763535

Laurie DESMARAIS, Candidate au PhD, Psychologie, UQAM & Réal Labelle, Professeur titulaire, Psychologie, UQAM

Le 17e institut d’été portant sur l’équité, diversité et inclusion (EDI) pousse la réflexion sur les initiatives existantes de programmes en promotion de la santé mentale et de la prévention du suicide qui permettent de créer sur le long-terme, des communautés soutenantes, empathiques et thérapeutiques accessibles à la population. Pour accomplir ce but, les programmes doivent être implantés dans plusieurs milieux tels que, le milieu scolaire, les milieux de travail et en collaboration avec les services intégrés de la santé, sociaux ainsi que le milieu communautaire. À ce jour, la pérennisation des initiatives en prévention du suicide et promotion de la santé mentale est limitée par des enjeux qui nécessitent d’être explorés.

10h30-10h50

Pause santé

10h50-11h30

Prévention du suicide chez les membres des communautés inuites : Réflexions autour de l’importance du relationnel

Léa PLOURDE-LÉVEILLÉ, Candidate au PhD, Psychologie, UQAM

https://vimeo.com/manage/videos/905659800

En Amérique du Nord, les taux de suicide sont nettement plus élevés chez les membres des populations autochtones ceux des populations non autochtones. Les efforts d’intervention et de prévention n’ont jusqu’à présent pas été en mesure d’adresser ces disparités. L’une des explications avancées dans la littérature renvoie à l’existence d’incongruences culturelles dans les services actuellement offerts. En construisant sur des savoirs partagés autant par des membres des communautés inuites que des intervenants en santé mentale lors de ses différents séjours au Nunavut et au Nunavik et en s’appuyant sur des données issues de la littérature, nous proposons de nous attarder à l’importance des relations dans l’élaboration et la prestation des services en prévention du suicide.

11h30-12h10

Comment l’utilisation d’outils de prévention-sensibilisation est devenu la clé pour augmenter l’enracinement du CPS d’Amos dans sa communauté.

Mélanie TREMBLAY, Directrice générale, Centre de prévention du suicide d’Amos

Brève présentation de deux projets nés de la concertation sur son territoire, soit les campagnes Attends pas d’en avoir plein ton casque et RÉSO. Elle démontrera de quelle façon, à partir de ces deux outils, le CPS d’Amos est parvenu à augmenter son engagement et son enracinement dans sa communauté, autant auprès des entreprises, des partenaires du communautaire, du scolaire, des communautés autochtones et des partenaires du réseau public. 

12h10-13h10

Dîner

13h10-14h30

Adapter les meilleures pratiques en intervention de prévention de suicide aux réalités terrains : un exemple de création d’un atelier de perfectionnement

Sylvie BOIVIN, Directrice générale, Suicide Action Montréal & Brock DUMVILLE, Directeur de la formation, Suicide Action Montréal & Jean-Pascal LAFRANCE, Formateur, Suicide Action Montréal

Suicide Action Montréal vise à répondre à la diversité des besoins des intervenant.e.s qui ont un rôle à jouer dans la prévention du suicide et de prendre en compte les nombreux contextes particuliers où les interventions se font. Dans le cadre de nos partenariats de formation à travers l’île de Montréal, nous nous sommes vite rendu compte qu’un besoin d’adaptation et de perfectionnement sur mesure était présent. Dans cette présentation, vous pourrez constater les efforts qui ont été déployés pour adapter l’application des bonnes pratiques en prévention du suicide auprès des populations en situation d’itinérance. Nous pourrons partager avec vous notre méthodologie de consultation et de développement d’une approche dynamique pour faire ressortir les expertises et les réalités des organismes qui travaillent sur le terrain avec ces populations. Ce développement a été fait dans le but d’offrir un atelier de perfectionnement pour l’utilisation des outils dans leurs réalités spécifiques. Cet atelier est présentement en déploiement dans certains milieux à Montréal.

14h30-14h50

Pause santé

14h50-16h10

Santé publique et santé communautaire : complémentarité d’approches en prévention du suicide

Cécile BARDON, PhD, Directrice associée, CRISE, Professeure, Psychologie, UQAM 

&  Pascale LÉVESQUE, Épidémiologiste, Institut national de santé publique du Québec

Nous discuterons des interactions existantes et souhaitées entre les approches de santé publique et communautaire en prévention du suicide. En nous basant sur une analyse de la littérature, une consultation avec des acteurs clés et sur nos expériences respectives, nous identifierons les apports des approches de santé publiques en communautaire et du communautaire vers la santé publique. Nous discuterons également des besoins de ces deux milieux pour renforcer les collaborations et créer de nouvelles avenues de recherche et de pratique. 

16h10-16h30

Retour sur la journée