Élaboration de violences agies ou subies en groupe de formation. Transfert et contre-transfert dans les groupes

Auteurs

André Sirota, Camille Curbilié.

Résumé

En groupe de formation ou dans une instance d’accompagnement d’une équipe de travail, il arrive que des propos dits par autrui soient reçus par nous comme des projectiles envoyés pour nous faire mal, nous déstabiliser, nous humilier, nous diminuer, voire nous anéantir. Selon les cas ou notre formation, nous pouvons être formateur, accompagnateur d’un groupe ou, par exemple, psychothérapeute ou analyste de groupe. Dans ces différentes occurrences, il peut arriver que nous nous sentions pris délibérément pour cible. Comme ce que nous recevons pour attaque peut ne pas en être une, nous avons à explorer et à comprendre ce qui est mobilisé en nous quand différentes expressions font violence au plus grand nombre ou quand nous nous ressentons personnellement visé.Dans cet article, les auteurs montrent qu’une interpellation ressentie comme une « attaque » narcissique intime peut recouvrir et masquer d’autres visées. Le sens d’une attaque du cadre, de l’objet, de la tâche, du groupe, ou de la personne qui en est le principal garant, peut se révéler à nous, si nous avons le courage du travail psychique de l’après-coup. Il exige de nous la reconnaissance de nos projections propres, que l’on nomme transféro--contre-transférentielles quand on se réfère à la psychanalyse. Comprendre ce qui advient en soi permet de restaurer sa disponibilité psychique à autrui et à plus d’un autre. Violences dans un groupe attaque narcissique contre-transfert travail de l’après-coup garant du cadre solidité du cadre de travail


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