Saisons, rythmes circadiens, sommeil et vulnérabilité aux conduites suicidaires

Auteurs

V Benard, P A Geoffroy, F Bellivier.

Résumé

Les conduites suicidaires sont fréquentes en population générale et sont un problème majeur de santé publique. Dans l’objectif d’une meilleure prévention des conduites suicidaires et d’une réduction globale de la mortalité par suicide, il apparaît crucial d’identifier les facteurs de risque de la vulnérabilité suicidaire. Cette revue a pour but de faire le point sur l’influence de la saisonnalité, des rythmes circadiens, et du sommeil sur les conduites suicidaires. Les données démontrent l’existence de variations saisonnières des taux de suicides et des moyens utilisés avec un pic principal de suicides au printemps et un second pic en automne qui semble corréler avec les symptômes dépressifs. Cette saisonnalité du suicide subit l’influence de facteurs climatiques et biologiques dont des anomalies de sécrétion de la mélatonine, du cortisol et de la sérotonine. Une distribution journalière des tentatives de suicides et des suicides aboutis laissent suggérer l’implication de certains gènes et biomarqueurs circadiens dans la vulnérabilité suicidaire. Par ailleurs, il existe des troubles du sommeil spécifiques aux comportements suicidaires, parfois isolés de toute symptomatologie dépressive, ainsi qu’une efficacité dans la suicidalité de certaines thérapies centrées sur le sommeil et les rythmes circadiens. Ainsi, une meilleure identification de la saisonnalité, des rythmes circadiens et du sommeil dans les conduites suicidaires pourrait permettre une meilleure prévention du passage à l’acte suicidaire. TENTATIVE SUICIDE-COMPLÉTÉ SAISON SOMMEIL TROUBLE-SOMMEIL BIOLOGIE SÉROTONINE DÉPRESSION


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